Voici un article des sociologues Annick Germain et Julie Elizabeth Gagnon, toutes deux chercheuses à l’Institut National de la recherche Scientifique (INRS) du Québec. L’article témoigne d’une réflexion active de ces deux auteurs dans le champ d’une sociologie urbaine sensible aux manifestations concrètes et matérielles des minorités religieuses dans l’espace urbain. Ce champ de recherche est d’autant plus sensible au Québec que les réflexions menées autour de la notion de « multiculturalisme » portent précisément sur la place des minorités dans la société.L’article procède en trois temps: une présentation rapide de la « géographie des lieux de culte », un tour d’horizon des « politiques municipales relatives à l’aménagement des lieux de culte », et enfin la mise en évidence des enjeux propres à l’améngament de ces lieux, notamment les questions de la « cohabitation » des diverses confessions et le « marquage symbolique des paysages ».Ce travail sociologique est tout autant géographique car il interroge directement les régimes de visibilité des confessions dans l’espace urbain, et ce dans un contexte de pluralisation du paysage religieux. il montre bien que l’existence des religions dans l’espace urbain passe nécessairement par des controverses mettant en scène les responsables religieux entre eux, d’une part, mais également les responsables religieux et les autorités politiques, d’autre part.L’article est disponible en intégralité sur le site de la revue.