Voici un article de Hervé Vieillard-Baron, professeur à l’université Paris X-Nanterre, spécialiste des banlieues, et auteur de plusieurs ouvrages éclairants sur cette question (« Les Banlieues: des singularités françaises aux réalités mondiales » chez Hachette (2000) et « Banlieue, ghetto impossible » aux édition de l’Aube » (1994)).L’auteur se penche en géographe sur l’Islam de France: la question centrale est de comprendre comment une marginalité sociale se traduit spatialement, et comment l’espace communautaire, par le biais notamment des lieux de culte, constitue un enjeu de premier ordre dans la mise en place d’un Islam de France, tant désiré par les pouvoirs publics.A partir d’exemples concrets (en banlieue parisienne et en banlieu lyonnaise) Hervé Vieillard-Baron interroge le statut de l’Islam auprès des jeunes Musulmans. Comme il le souligne dès les pemières lignes: « La religion semble procurer à certains jeunes en difficultés une structure d’action et une légitimité que n’offrent plus les institutions politiques et sociales traditionnelles. Faut-il y voir un affaiblissement de la capacité d’intégration de la République française ou, plutôt, la marque de l’évolution identitaire des jeunes musulmans issus de l’immigration? »Au final, l’article illustre parfaitement ce que peut-être une approche géographique de la religion: un souci d’interroger les catégorie du social et du spatial, en en montrant les interactions et les enjeux mutuels.En cliquant sur le lien du site du FIG 2002 de Saint-Dié vous pouvez lire en intégralité une intervention de Hervé Vieillard-Baron (dans Le III: les espaces et les lieux du religieux): « L’espace du religieux dans les banlieues: de la terre de mission aux regroupements communautaires ».article