Voilà bien longtemps que je n’ai rien laissé sur le blog, alors qu’il y a de la ressource. J’aurais aimé mettre en ligne la traduction de quelques pages issues de l’introduction d’un « reader » américain en géographie culturelle, car il y a un passage sur l' »affaire du voile », mais je ne suis pas satisfait de ma traduction. Peut-être vais-je me contenter de mettre le scan du texte en anglais, et mes (nombreux) lecteurs feront avec.

Pour l’heure je fais  un peu de publicité pour un article de votre serviteur paru dans la revue en ligne e-migrinter, le journal de Migrinter, un laboratoire spécialisé dans les questions de migrations. Vous pourrez donc lire le papier tiré de ma communication : « Visibilité et invisibilité des églises évangéliques et pentecôtistes issues de l’immigration : une quête de reconnaissance ». Tout un programme. J’avais écrit cette communication à un moment de ma thèse où je m’interrogeais sur le rôle des signes visibles d’appartenance culturelle dans le processus de reconnaissance des minorités culturelles. C’est ce que je désigne par le processus d’articulation de la visibilité sociale et de la visibilité spatiale. On me dire que le spatial est aussi social, mais j’aime cette hypothèse trop souvent négligée de l’existence sociale par une manière de se montrer, de se mettre en scène dans l’espace. Nombre de questions religieuses se posant dans les métropoles du Nord peuvent s’appréhender de cette manière.

J’ai été inspiré par plusieurs courants de pensée : le « multicultural planning » nord-américain, la sociologie de la reconnaissance d’Axel Honneth et l’ouvrage de Paul Ricoeur, parcours de la Reconnaissance. Ricoeur fait l’hypothèse qu’on peut faire l’histoire du terme de « reconnaissance » par le passage de la voie active (action de reconnaître quelque chose) à la voie passive (le fait d’être reconnu). Il fait référence à la question de la reconnaissance posée par la philosophie politique sur la reconnaissance des minorités, mais il passe vite dessus. Bonne lecture.