Voici un clin d’oeil à un post récent de Sébastien Fath sur son blog: « Histoire sociale du Rock, un séminaire à ne pas manquer ». Arcade Fire, groupe phare de la scène rock montréalaise, a sorti en 2010 un excellent album intitulé « The Suburbs » (« les banlieues »), réalité géographique qui incarne le mieux les paradoxes de la société nord-américaine, peu à peu rongée par l' »étalement urbain ». Dans l’édition deluxe de l’album, on trouve une chanson au titre étonnant: « speaking in tongues » (« parler en langues »).
Une telle référence à un élément central de la théologie pentecôtiste ne doit pas nous étonner dans la mesure où Win Butler, leader du group, fut étudiant en études religieuses à la prestigieuse université McGill à Montréal. La chanson serait ainsi une réminiscence universitaire. Si le rock chrétien s’empare fréquemment des codes du rock traditionnel, nous voyons que l’inverse peut être vrai.
Et en plus, Win et Régine vivent dans une église…