Il y a plus de 2 ans j’avais souligné que, lorsqu’il était question des Églises évangéliques dans les médias québécois, c’était le plus souvent à l’occasion de scandales financiers ou de controverses portant sur le non respect des règles d’urbanisme en matière de lieux de culte.
Ces jours-ci, « l’affaire Lezoka » a connu un dénouement provisoire comme l’explique un article du quotidien La Presse paru dans son édition du samedi 6 juillet 2013. Ainsi, « Mwinda Lesoka, pasteur de l’Église évangélique Béthel, et d’autres fidèles viennent d’être condamnés par la Cour supérieure à rembourser le Parc Safari, qui s’est fait soutirer 978 569$ en détournements de fonds entre 2006 et 2008 ».
Une telle affaire, malheureusement un épiphénomène au regard de l’ensemble du monde évangélique québécois, relance une fois de plus la question de l’argent et des dons au sein des assemblées. Elle alimente par ailleurs la construction de la figure du « pasteur escroc »que l’on retrouve largement chez les voisins états-uniens. Celui-ci s’inscrit dans la tradition du « leader charismatique » qui parvient à ses fins en manipulant ses fidèles. Soulignons que l’une des personnes engagées dans cette affaire se défendait en affirmant avoir été « endoctrinée » par le pasteur, ainsi que le souligne l’article de La Presse.